Je repars de Luz vers 11 heures sous un soleil de plomb ce qui n'est pas pour me déplaire car après la nuit fraîche j'apprécie cette énergie.
Le parcours entre Luz et Tournaboup via Barèges se passe sans encombre. Juju est là. Murielle est restée à Luz afin d'attendre millepattes77.
Après une nouvelle pause "pédicure" et un "petit ravito liquide", je décide de ne pas trop m'attarder pour ne pas me refroidir et je repars pour les 30 derniers kilomètres.
A proximité de la Cabane d'Aygues Cluses, le moral est au plus bas certainement du au manque d'énergie causé par l'impossibilité d'avaler au ravito et également à la fatigue.
Je décide donc d'ouvrir les petits mots. Il s'agit d'une stratégie créée par les enfants et l'épouse de Pierre,lors de l'édition 2009 : écrire des petits mots d'encouragement, à glisser dans le sac et à n'ouvrir qu'en cas "d'urgence psychologique".
Nous l'avons repris à notre compte (nous verrons plus tard pour les royalties).
Une profonde émotion m'envahit et quelques embruns envahissent mes yeux lorsque je lis le premier petit mot.
Ces quelques mots ont pour effet de me booster. Je décide donc de ne pas "affronter la montagne mais de jouer avec elle".
Je repars dans la dernière montée du Col de Barèges qui est assez rude.
Dans la descente qui suit, j'arrive à emboîter le pas de trois gars du 80 km qui me tireront jusqu'au Lac de l'Oule tout cela en footing. Je ferai la remontée vers le Resto Merlan tout seul n'ayant plus les moyens de les suivre.
Le brouillard, la nuit ont envahi les paysages et le froid se met de la partie. Heureusement, il ne reste que 12 km de descente. Malgré les courbatures et la nuit, je "les avale" sans trop d' encombre.
L'arrivée à Vieille Aure me remplit de bonheur. Je suis heureux d'avoir franchi la ligne d'arrivée.
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